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Tri des biodéchets obligatoire : quelles conséquences pour les copropriétés ?

Publié le 05/06/2024
Les ménages français ont désormais l’obligation de trier individuellement leurs déchets alimentaires et leurs déchets verts. Des solutions collectives de compostage peuvent également être mises en place dans les immeubles en copropriété. CENTURY 21 fait le point.

Depuis le 1er janvier 2024, plus question de jeter votre trognon de pomme à la poubelle. La loi anti-gaspillage du 10 février 2020 impose aux ménages de trier leurs biodéchets, c’est-à-dire leurs déchets alimentaires (épluchures de fruits et légumes, marc de café, résidus de thé, coquilles d'œufs, restes de repas...) et leurs déchets verts (feuilles mortes, résidus de pelouse tondue…). Cette obligation doit éviter la mise en décharge de près de 10 millions de tonnes de déchets organiques par an, qui génère d’importantes émissions de gaz à effet de serre. L’enjeu est de taille : les biodéchets représentent un tiers des déchets non triés des Français, alors qu’ils peuvent être recyclés et valorisés. Il s'agit donc d'une étape clé pour une gestion des déchets plus responsable.

Concrètement, chaque ménage doit désormais placer ses biodéchets dans un bac à compost (hors produits laitiers et déchets de viande). Le compostage est un processus naturel qui permet de transformer les déchets organiques en un engrais naturel riche en nutriments pour les sols, grâce au travail des insectes, des bactéries et des champignons.

Ensuite, chaque commune se charge d’organiser les collectes de biodéchets, en porte-à-porte ou sous la forme d’un ramassage hebdomadaire de bacs de tri installés sur la voie publique. Objectif : produire du biogaz via des méthaniseurs, mais aussi réduire les émissions de CO2 de 800 000 tonnes par an.

 

L’installation de bacs de compostage collectifs

Si vous vivez en copropriété, deux solutions s’offrent à vous. Première solution : chaque habitant s’équipe d’un composteur individuel pour effectuer le tri de ses biodéchets (il existe des modèles spécialement conçus pour les appartements sans balcon). La seconde solution consiste à mettre en place un bac de compostage collectif directement au sein de la copropriété : chaque résident trie ses déchets organiques chez lui puis les stocke dans le composteur commun.

Les copropriétés s’équipent généralement à la fois d’un bac de stockage et d’un bac de maturation. Une fois que le bac de stockage est plein, son contenu est transvasé dans le bac de maturation pour que le processus de compostage se poursuive. Cette solution peut notamment permettre de recycler les déchets issus de l’entretien des espaces verts et d’obtenir de l’engrais naturel qui pourra être réutilisé pour les plantes de la copropriété.

Attention : l'installation de bacs de compostage dans les parties communes n’est en aucun cas une obligation légale. Dans certaines résidences, elle est en effet impossible faute de place ou d’espace extérieur. Le syndic doit simplement informer les résidents de l'obligation du tri des biodéchets à la source et des avantages environnementaux du compostage.

En revanche, la mise en place de bacs de compostage doit obligatoirement être approuvée par les copropriétaires à l'issue d'un vote à la majorité absolue en assemblée générale. Il faudra par exemple décider du modèle des bacs, de leur pose et de leur emplacement. La question de l’entretien devra aussi être votée à la majorité simple : la décomposition des matières organiques ne doit pas engendrer de nuisances olfactives pour les résidents.

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